Zero Tolerance :
City under fire
(Cut up/collage sur
la flambée émeutière nocturne des « quartiers
sensibles » d’octobre/novembre 2005)
«Vers le bas au sein de la terre,
Loin des royaumes de la Lumière,
Novalis, Hymnes à la Nuit
« Pour la violence urbaine comme pour la délinquance générale,
c’est désormais la tolérance zéro » a affirmé Nicolas Sarkozy, invité du
journal de 20 heures, dimanche 30 octobre. S’exprimant en tant que ministre de
l’Intérieur, il a rappelé qu’il était « de son devoir et de sa
responsabilité » de ramener le calme dans ces quartiers, où depuis
maintenant 20 ans on « tolère l’intolérable ». Il s’est engagé devant les
Français à publier, chaque mois, l’indicateur des violences urbaines.
« Conçu par
le développeur londonien Rocksteady Studios, ZERO TOLERANCE est un jeu
de tir/action ultra rapide se déroulant dans une ville confrontée à une terreur
on ne peut plus réelle. Incarnez Nick Mason, ancien Marine devenu membre de
l'unité d'élite anti-gang T-Zero. Spécialement entraînés pour toutes les
situations de combat urbain et armé d'un arsenal à la pointe de la technologie,
les membres de l'unité T-Zero sont le dernier rempart de la ville face à
l'anarchie.
Vivez une année complète de la vie imprévisible d'un
officier de l'unité T-Zero dans une ville sur le point de sombrer dans le
chaos. En étroite collaboration avec les services d'urgence, il se lance dans
une lutte acharnée pour sauver sa ville. » INFO-GAME.NET
« Ceux
qui participent à l'insurrection notent invariablement son caractère festif,
même au beau milieu de la lutte armée, du danger et du risque. Le soulèvement
est comme une saturnale détachée de son intervalle intercalaire (ou qui a été
forcée de le faire) et qui est désormais libre de surgir n'importe où et
n'importe quand. »
Hakim
Bey, Taz
« Tous admettent que les nuits d'affrontements
sont aussi un genre de "distraction". "La journée, on dort,
on va voir les copines, on joue à la Play... Et le soir, on kiffe: à 21H00, on
va faire la guerre à la police. On est dans Matrix", résume l'un deux,
qui aime voir "les CRS en panique, cachés derrière leur bouclier".
"Le lendemain, on se demande:
tu t'es fait courser?Tu t'es caché où?", racontent-ils ».
« La guerre à la police pour se venger et se
distraire », AFP 02 novembre 2005
« Dans un futur proche, une jeunesse désabusée s'est créé une
réalité alternative : celle d'un jeu de guerre virtuel et illégal, nommé Avalon, du nom de l'île légendaire où reposent les âmes des héros. » Avalon, Mamoru Oshii
«.. En même temps, ils n'ont
pas de revendications révélatrices d'un monde nouveau et ils n'ont pas d'autre
idéologie que celle de la civilisation occidentale et sa violence. Ils ne font
rien d'autre que ce que la société leur impose et leur vend avec une valeur
normative dominante par ses médias, par ses films d'action et ses jeux vidéo,
qui ont littéralement entraîné les jeunes aux combats de rue depuis des
années. » Sapiens, L’origine inavouable des « violences
urbaines », un état d’urgence peut en cacher un autre
« Avant tout libération de tensions
agressives accumulées, la violence colérique des acteurs ne se donne pas
d’emblée des objectifs politiques très élaborés ni même parfois totalement
cohérents. Fréquemment, le mouvement éclate avant que n’ait été définie une
plate-forme revendicative. Celle-ci se trouve rédigée, ou du moins complétée,
après coup ; et pas toujours par les auteurs eux-mêmes des violences. Elle
le sera lorsque doivent s’ouvrir des négociations ou, tout simplement sous
l’injonction des questions posées par les journalistes : “Mais quels sont
donc les objectifs de votre mouvement... ?”. En revanche, il est fréquent
qu’au cœur de l’action s’exprime fortement une dimension véritablement ludique,
que M. Maffesoli évoque lorsqu’il propose l’expression de violence
orgiaque 54. L’ivresse de
“tout casser” ou de “cogner les flics” se situe dans l’univers de la gratuité
politique même si, bien entendu, d’autres acteurs s’apprêtent à l’intégrer dans
leur calcul pour susciter la peur par exemple, ou au contraire faire sortir des
réformes de l’ornière. »
Philippe Braud « La violence politique : repères et problèmes » in Cultures et Conflits
IN GIRUM IMUS NOCTE ET CONSUMIMUR IGNI (Guy Debord) « Nous tournons en rond dans la NUIT et le FEU nous dévore »
« Entre le 13 et le 16 août 1965, la population noire de Los
Angeles s’est soulevée. Un incident opposant policiers de la circulation et
passants s’est développé en deux journées d’émeutes spontanées. Les renforts
croissants des forces de l’ordre n’ont pas été capables de reprendre le
contrôle de la rue. Vers le troisième jour, les Noirs ont pris les armes,
pillant les armureries accessibles, de sorte qu’ils ont pu tirer même sur les
hélicoptères de la police. Des milliers de soldats et de policiers — le poids
militaire d’une division d’infanterie, appuyée par des tanks — ont dû être
jetés dans la lutte pour cerner la révolte dans le quartier de Watts ; ensuite
pour le reconquérir au prix de nombreux combats de rue, durant plusieurs jours.
Les insurgés ont procédé au pillage généralisé des magasins, et ils y ont mis
le feu. Selon les chiffres officiels, il y aurait eu 32 morts, dont 27 Noirs,
plus de 800 blessés, 3000 emprisonnés.
(…)Le chef de la police, William Parker, a refusé toute médiation
proposée par les grandes organisations noires, affirmant justement que « ces
émeutiers n’ont pas de chefs ».(..) Et le cardinal de Los Angeles, McIntyre,
qui protestait hautement, ne protestait pas contre la violence de la
répression, (..)il protestait au plus urgent devant « une révolte préméditée
contre les droits du voisin, contre le respect de la loi et le maintien de
l’ordre », il appelait les catholiques à s’opposer au pillage, à « ces
violences sans justification apparente ». Et tous ceux qui allaient jusqu’à
voir les « justifications apparentes » de la colère des Noirs de Los Angeles,
mais non certes la justification réelle, tous les penseurs et les «
responsables » de la gauche mondiale, de son néant, ont déploré
l’irresponsabilité et le désordre, le pillage, et surtout le fait que son
premier moment ait été le pillage des magasins contenant l’alcool et les armes
; et les 2000 foyers d’incendie dénombrés, par lesquels les pétroleurs de Watts
ont éclairé leur bataille et leur fête.
(…) Le pillage du quartier de Watts manifestait la réalisation la
plus sommaire du principe bâtard « À
chacun selon ses faux besoins », les besoins déterminés et produits par le
système économique que le pillage précisément rejette. Mais du fait que cette
abondance est prise au mot, rejointe dans l’immédiat, et non plus
indéfiniment poursuivie dans la course du travail aliéné et de l’augmentation
des besoins sociaux différés, les vrais désirs s’expriment déjà dans la
fête, dans l’affirmation ludique, dans le potlatch de destruction. L’homme qui
détruit les marchandises montre sa supériorité humaine sur les marchandises. Il
ne restera pas prisonnier des formes arbitraires qu’a revêtues l’image de son
besoin. Le passage de la consommation à la consummation s’est réalisé dans les flammes
de Watts..
(..)les pays industriellement avancés d’Europe redeviennent racistes
en important leur sous-prolétariat de la zone méditerranéenne, en exploitant
leurs colonisés à l’intérieur. (..)L’étranger entoure partout l’homme devenu
étranger à son monde. Le barbare n’est plus au bout de la Terre. Il est là,
constitué en barbare précisément par sa participation obligée à la même
consommation hiérarchisée. (..) Pour ceux qui réduisent les hommes aux objets,
les objets paraissent avoir toutes les qualités humaines, et les manifestations
humaines réelles se changent en inconscience animale. « Ils se sont mis
à se comporter comme une bande de singes dans un zoo », peut dire William
Parker, chef de l’humanisme de Los Angeles. »
« Le Déclin et la Chute de l’économie spectaculaire-marchande », in Internationale Situationniste
Numéro 10 -- Mars 1966.
« Avec ses hantises, ses
obsessions, ses flambées de haine, son sadisme, l'intermonde semble une cache
aux fauves, rendus furieux par leur séquestration. Chacun est libre d'y
descendre à la faveur du rêve, de la drogue, de l'alcool, du délire des sens.
Il y a là une violence qui ne demande qu'à être libérée, un climat où il est
bon de se plonger, ne serait-ce qu'afin d'atteindre à cette conscience qui
danse et tue, et que Norman Brown a appelée la conscience dionysiaque.
(…)L'aube rouge des émeutes ne dissout pas
les créatures monstrueuses de la Nuit. Elle les habille de lumière et de feu,
les répand par les villes, par les campagnes. La nouvelle innocence, c'est le
rêve maléfique devenant réalité. La subjectivité ne se construit pas sans
anéantir ses obstacles ; elle puise dans l'intermonde la violence nécessaire à
cette fin. La nouvelle innocence est la construction lucide d'un
anéantissement.
(…) L'homme le plus paisible est
couvert de rêveries sanglantes.(..) La barbarie des émeutes, le pétrolage, la
sauvagerie populaire, les excès que flétrissent les historiens bourgeois, c'est
précisément le vaccin contre la froide atrocité des forces de l'ordre et de
l'oppression hiérarchisée.. »
« L'intermonde et la nouvelle innocence »
in Raoul Vaneigem, Traité
de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations
« ..discours silencieux des images,
qui tiennent un tout autre langage. On voit surtout des policiers, des pompiers
et des forces d'intervention patrouiller en casque high-tech dans des cités
désertes avec leur étrange éclairage artificiel, comme des astronautes en
scaphandre sur une autre planète. Et tout le problème est là : dans ces
cités plongées dans une étrange atmosphère nocturne, les forces de l'ordre qui
représentent l'État apparaissent comme des héros de science-fiction échoués sur
une autre planète. Un monde les sépare de ceux qu'on ne voit d'ailleurs plus
guère, de ceux qu'on voit dans les médias tout au plus comme des agresseurs,
mais on ne voit pratiquement pas d'images qui pourraient les montrer comme les
victimes d'une autre violence, celle de l'État. Tous plongent dans cette longue
nuit de la démocratie et dans une obscurité de couvre-feu. » Sapiens, L’origine inavouable des « violences
urbaines », un état d’urgence peut en cacher un autre
« Certes, l’humanité est foutue, elle a le choix entre des
cultures sans société – donc sans (bio)politique – et des nations sans cultures
(donc sans métaphysique) ; entre des individus aux solitudes inutiles,
massifiées, et des communautés aux droits
et aux rituels absurdes ; entre l’intensification des pouvoirs de
surveillance cyberphotonique et de contrôle génétique de la Machine et le
retour aux « âges d’or » proto-industriels ; entre le vidéodrome
totalitaire et l’émeute hyper-spectaculaire ; entre le simulacre et le
néant. » Maurice G. Dantec, Laboratoire de Catastrophe Générale
« (..) chaque victoire de Le
Pen donne un visage a l'agonie de la démocratie médiatico-parlementaire. La
cinquième république, si on veut, et qui jette ses derniers feux. Qui s'apprête
à mourir, et dans les convulsions, pour n'avoir pas su préparer son propre
décès, pour n'avoir jamais su seulement envisager qu'un jour elle pourrait
toucher à sa fin. Les années qui nous attendent sont celles de ses pompes, mal
préparées; et la violence qui les accompagneront seront celle qu'elle a
méritée, et même appelé de tous ses vœux, en distillant ce délire politique du
"sécuritaire", -en brandissant, en même temps qu'un clown morbide,
mais incarné, un phantasme gazeux, l'insécurité.
(..) Le Pen a été voulu par
Mitterrand, pour affaiblir la droite. Il a été chéri par la gauche, pour éviter
que la droite se reprenne. Et Chirac aura eu la lucidité d'opérer la seule
passe stratégique qui lui permettait d'être réélu : retourner Le Pen contre la
gauche. Le Pen est depuis quinze ans le joujou favori de tous les politiciens
de la démocratie médiatico-parlementaire (…) où le "citoyen" et la
"république", c'est regarder la télé, acheter le journal, payer ses
impôts, répondre aux sondages et mettre un bulletin de vote dans une urne une
fois de temps en temps. Le Pen est à l'extrême pointe de cette logique
"citoyenne" : il la parachève. (…) Or, si Le Pen passait, que se
passerait-il ? La guerre civile; tout simplement. Les gens seraient dans la rue
dans l'heure, et pas pacifiquement. Les institutions, à l'échelle nationale,
cesseraient de fonctionner. Même la police et l'armée se diviseraient
intérieurement. Ce qui veut dire que Le Pen ne pourra jamais gouverner. (…) Chirac réélu, c'est à la tête d'un pays ingouvernable, et au chevet
d'un mal déjà fait, sans remède autre que la mort de la principale victime : la
pseudo-démocratie réellement médiatico-parlementaire.
Quand à l'insécurité, voilà le
genre de mythe et de phantasmes créés de toutes pièces par cette démocratie médiatico-parlementaire.
Jamais les sociétés occidentales n'auront été si sécuritaires. Voilà la vérité.
Jamais sociétés ne furent si expurgées de leur violence, sauf dans les médias,
et leur façon d'hypertrophier le compte rendu du moindre fait divers, jusqu'à
créer ce délire du sécuritaire, qu'ensuite les sondages viennent ratifier
principale "préoccupation" des français. Combien de fois des
électeurs de Le Pen, de Chevènement, de Chirac, auront-ils dans leur vie
affaire à la violence? Par contre, ils s'acquittent chaque jour de leur
"devoir citoyen" : consommer les médias, qui leur font voir où
persiste la violence, qu'ils hallucinent du coup à leur porte. "900
homicides par an, c'est trop", se fendit un jour Chevènement, sans doute
le symptôme psychiatrique le mieux concentré de ces élections. Quelle société
eut jamais si peu de violence? Mais non. Il faudra encore davantage quadriller
les corps et les passions, et placer l'ensemble des foyers sous surveillance.
Achever encore la perfection du paradis médiatico-parlementaire, -vrai
"enfer tiède" comme disent les gens de Programme. La violence que
produit cette société, et elle seule, sa violence caractéristique, celle
qu'aucune société antécédente, et aucune du tiers et quart-monde, ne lui
disputera, c'est celle des dizaines de milliers de suicidés par an, des
centaines de milliers de tentatives, et des millions de dépressifs que produit
votre Eden, qu'il faudrait entériner "démocratique" de surcroît.
Voilà la vérité. Voilà la violence que vos mensonges recouvrent partout. Et
vous ne nous parlez que des faits divers et de « l'insécurité »? Et
vous vous plaignez de ce qui arrive? Moi, la vérité, j'en aurais parlé à
temps. Je me déclare prêt à passer à la dissidence et à la clandestinité, non
seulement si Le Pen venait à passer, mais si Chirac, si tous ceux,
de-ma-génération, qui auront doctement appelé à voter pour lui, ne virent pas
leur cuti maintenant. (..)Je déclare, avec d'autres, qu'on persiste à tenir
exclus de la représentativité, la guerre à quiconque soutiendra d'un mot de
plus la démocratie médiatico-parlementaire. ».
» Mehdi Belhaj Kacem, La Chute de la démocratie médiatico-parlementaire
« (..) Vers le bas je me tourne, vers
la sainte, l’ineffable, la mystérieuse Nuit. Le monde est loin - sombré en un
profond tombeau - déserte et solitaire est sa place. (..) Que jaillit-il
soudain de si prémonitoire sous mon cœur et qui absorbe le souffle douceâtre de
la nostalgie ? As-tu, toi aussi, un faible pour nous, sombre Nuit ?
(..) maintenant je suis éveillé - car je suis tien et mien - tu m’as révélé que
la Nuit est la vie - tu m’as fait homme - consume mon corps avec le feu de
l’esprit, afin que, devenu aérien, je me mêle à toi de plus intime façon et
qu’ainsi dure éternellement la Nuit Nuptiale.. » Novalis, Hymnes à la Nuit
«.. Serré,
fourmillant, comme un million d’helminthes
Dans nos
cerveaux ribotes un peuple de Démons,
Et, quand nous
respirons, la Mort dans nos poumons
Descend, fleuve
invisible, avec de sourdes plaintes.
Si le viol, le
poison, le poignard, l’incendie,
N’ont pas encor
brodé de leur plaisants dessins,
Le canevas
banal de nos piteux destins,
C’est que notre
âme, hélas ! n’est pas assez hardie.
Mais parmi les
chacals, les panthères, les lices,
Les singes, les
scorpions, les vautours, les serpents,
Les monstres
glapissants, hurlants, grognants, rampants,
Dans la
ménagerie infâme de nos vices,
Il en est un
plus laid, plus méchant, plus immonde !
Quoiqu’il ne
pousse ni grands gestes ni grands cris,
Il ferait
volontiers de la terre un débris
Et dans un bâillement
avalerait le monde ;
C’est
l’Ennui !- l’œil chargé d’un pleur involontaire,
Il rêve
d’échafauds en fumant son houka.
Tu le connais,
lecteur, ce monstre délicat,
- Hypocrite
lecteur, - mon semblable, - mon frère ! »
Charles Baudelaire, Au lecteur in Les fleurs du mal
« Mais l’éternelle Nuit demeurait indéchiffrable,
Signe austère d’une étrangère puissance.
Le monde ancien touchait à sa fin. »
Novalis
COMITE CLANDESTIN
« Internationale Cosmic Dragon
des Agents du Chaos »
Section francophone de l’IAC
Internationale des Agents du Chaos
« [L’Agent du Chaos] se fait voyant par un long,
immense et raisonné dérèglement de
tous les sens. Toutes les formes d'amour, de
souffrance, de folie ; il cherche lui-même, il épuise en lui tous les poisons,
pour n'en garder que les quintessences. Ineffable torture où il a besoin de
toute la foi, de toute la force surhumaine, où il devient entre tous le grand
malade, le grand criminel, le grand maudit, - et le suprême Savant ! - Car il
arrive à l'inconnu ! - Puisqu'il a cultivé son âme, déjà riche, plus qu'aucun ! Il
arrive à l'inconnu ; et quand, affolé, il finirait par perdre l'intelligence de
ses visions, il les a vues ! Qu'il crève dans son bondissement par les choses
inouïes et innommables : viendront d'autres horribles travailleurs; ils
commenceront par les horizons où l'autre s'est affaissé! »
Arthur
Rimbaud, Lettre du Voyant
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